Paris, le 23 avril 2024 –
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Le géant du luxe Kering a dévoilé des résultats financiers mitigés pour le premier trimestre de l’année 2024, illustrant les défis persistants dans le secteur du luxe malgré des initiatives stratégiques ambitieuses.
Le groupe, qui détient des marques de prestige telles que Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a enregistré un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros, en baisse de 11% par rapport à l’année précédente.
Cette contraction est principalement attribuable à un recul significatif des ventes dans les boutiques en propre, notamment en Asie-Pacifique où le groupe a subi les plus fortes baisses.
Gucci, souvent considéré comme le moteur de croissance du groupe, a vu ses revenus chuter de 21% à 2,1 milliards d’euros, une descente accentuée par une baisse de trafic notable dans ses points de vente.
Le contexte global n’a pas épargné les autres maisons de Kering.
Yves Saint Laurent et Bottega Veneta ont également subi des baisses, bien que cette dernière marque ait enregistré une légère hausse de ses ventes sur une base comparable, témoignant de sa résilience dans des marchés clés tels que l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest.
Le groupe a noté que les résultats incluaient un effet de change négatif de 3%, bien que compensé partiellement par un effet périmètre positif de 2% grâce à la consolidation de Creed dans les comptes du groupe.
En dépit de ces vents contraires, Kering continue de déployer des efforts stratégiques notables. En janvier, le groupe a acquis un bien immobilier de grande valeur sur la Cinquième Avenue à New York, suivi par l’achat d’un bâtiment historique sur via Monte Napoleone à Milan.
Ces acquisitions stratégiques visent à renforcer la présence physique des marques de Kering dans des emplacements de premier choix.
Sur le front environnemental, Kering a maintenu son leadership en matière de développement durable, décrochant une note “Triple A” par le Carbon Disclosure Project pour ses efforts en matière de protection du climat, des forêts et de l’eau.
La direction de Kering reste prudente pour le reste de l’année.
La société anticipe une baisse significative de son résultat opérationnel courant pour le premier semestre 2024, projetant un recul de 40 à 45% par rapport au premier semestre 2023.
Dans un commentaire, le PDG de Kering a souligné l’importance de ces investissements à long terme, affirmant que le groupe reste déterminé à renforcer la désirabilité et l’exclusivité de ses marques, tout en équilibrant innovation et intemporalité pour assurer les plus hauts standards de qualité et d’expérience à sa clientèle.
La performance de Kering s’est fortement détériorée au premier trimestre. Alors que nous prévoyions un début d’année difficile, les conditions de marché, notamment en Chine, et le repositionnement stratégique de certaines de nos Maisons, à commencer par Gucci, ont accentué la pression sur notre chiffre d’affaires. Compte tenu de ce recul et de notre détermination à continuer d’investir sélectivement dans la désirabilité et l’exclusivité de nos marques sur le long terme, nous anticipons une baisse significative du résultat opérationnel courant au premier semestre. Nous travaillons sans relâche pour surmonter les défis actuels et recréer les conditions nécessaires à une croissance durable à long terme. Francois-Henri Pinault, PDG Kering
Avec une stratégie clairement axée sur le long terme et la durabilité, Kering espère surmonter les incertitudes économiques et géopolitiques actuelles, en vue de confirmer son statut parmi les leaders du secteur du luxe mondial.
Toutefois, les résultats à venir seront cruciaux pour évaluer l’efficacité de la direction prise par le groupe dans un environnement de marché de plus en plus difficile.
Le recul marqué des ventes en Asie-Pacifique a fortement contribué à la baisse globale du chiffre d’affaires de Kering, avec des réductions notables dans les revenus de Gucci et d’autres marques du groupe dans cette région.
Crédit photographie : Kering
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