Paris, le 18 avril 2025 –
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Dans un contexte de ralentissement général du secteur du luxe, Valentino a enregistré une baisse de 3 % de ses revenus annuels en 2024, à 1,31 milliard d’euros, confirmant les pressions croissantes sur la maison romaine dans un « paysage difficile et complexe ».
Corrigée des effets de change, la contraction est légèrement atténuée à -2 %.
L’EBITDA du groupe s’est replié de 22 % sur l’année, atteignant 246 millions d’euros, une baisse que Valentino impute en partie à des « éléments non récurrents ».
La maison reste toutefois engagée dans une refonte stratégique de ses canaux de distribution, réduisant de 20 % ses activités de vente en gros au profit d’alliances sélectives et intégrées.
Malgré la pression sur les résultats, la vente au détail directe — incluant le commerce électronique — a progressé de 5 %, représentant désormais 70 % du chiffre d’affaires.
L’e-commerce seul a affiché une hausse marquée, pesant pour 15 % des ventes directes, contre 11 % en 2023.
Le segment beauté, opéré sous licence par L’Oréal, a lui aussi connu une croissance spectaculaire de 51 %, contribuant à soutenir une dynamique plus positive dans certaines zones géographiques.
Les Amériques ont enregistré une croissance d’une année sur l’autre, tandis que le Japon et le Moyen-Orient ont également affiché de bons résultats.
À l’inverse, l’Europe et l’Asie ont souffert, en particulier au second semestre.
Pour Jacopo Venturini, directeur général de Valentino, l’année 2024 marque néanmoins un tournant : « Notre travail a franchi une étape décisive avec la nomination d’Alessandro Michele », a-t-il déclaré dans un communiqué.
L’ancien directeur artistique de Gucci a été nommé en mars, succédant à Pierpaolo Piccioli.
Ses premières créations, introduites sous le titre « Avant les Débuts » pour la saison Resort 2025, sont arrivées en boutique entre septembre et octobre.
Venturini affirme que la vision d’Alessandro Michele « réinterprète le passé à travers ses yeux uniques », tout en donnant un nouvel élan à la maison.
Il a salué l’engagement de l’ensemble des collaborateurs, soulignant les « progrès importants » réalisés dans un contexte opérationnel exigeant.
La maison cite un « paysage difficile et complexe » dans l’industrie du luxe.
Le recul de 3 % de ses revenus est notamment lié aux performances plus faibles en Europe et en Asie, particulièrement marquées au second semestre.
Crédit photographie : Valentino
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