Paris, le 16 février 2025 –
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Le conglomérat suisse Richemont a vu sa capitalisation boursière dépasser, pour la première fois, les 100 milliards de francs suisses (110 milliards de dollars).
Cette performance est largement attribuée à la dynamique de Cartier, sa marque phare de joaillerie, qui continue de séduire une clientèle haut de gamme en quête de valeur refuge.
Les actions de Richemont, contrôlées par le milliardaire Johann Rupert, ont enregistré une progression sur six séances consécutives, après l’annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Cette embellie s’explique par la vigueur des ventes en fin d’année, période charnière pour le secteur du luxe.
Le luxe dur, valeur refuge en temps d’incertitude
La joaillerie et l’horlogerie, catégories regroupées sous l’appellation hard Luxury , se distinguent par leur résilience face aux aléas économiques.
Contrairement à la mode ou à la maroquinerie, les bijoux sont perçus comme des actifs durables et transmissibles, attirant ainsi une clientèle aisée en quête d’investissements tangibles.
Richemont, propriétaire de Van Cleef & Arpels et Cartier, bénéficie pleinement de cette tendance.
Les analystes notent une forte demande en Amérique du Nord et en Europe, où les consommateurs ont poursuivi leurs achats de bijoux de luxe au cours du dernier trimestre.
Cette dynamique contrastant avec la situation de Kering, dont la marque phare Gucci peine à renouer avec la croissance.
La valorisation boursière du groupe français est ainsi tombée à environ 30 milliards d’euros, contre un pic de 99 milliards en 2021.
LVMH toujours en tête du secteur
Si Richemont franchit un cap symbolique, il reste encore loin du géant LVMH, dont la capitalisation atteint 358 milliards d’euros.
Le groupe dirigé par Bernard Arnault s’appuie sur un portefeuille diversifié, comprenant les maisons de joaillerie Tiffany & Co. et Bulgari.
Toutefois, la maroquinerie, segment moteur de LVMH, représente toujours près de la moitié de ses bénéfices.
LVMH publiera mardi ses résultats financiers, fournissant ainsi des indications précieuses sur l’état de la demande mondiale pour les produits de luxe.
Un capital contrôlé par la famille Rupert
Malgré la montée en puissance de Richemont, la structure actionnariale du groupe reste dominée par la famille de Johann Rupert.
Celle-ci détient 51 % des droits de vote, tout en ne possédant que 10,2 % du capital. Une situation qui illustre le contrôle stratégique exercé sur l’entreprise par son fondateur.
Néanmoins, certaines entreprises suisses, telles que Roche et Novartis, conservent une valorisation plus élevée sur le marché local.
Perspectives : Richemont peut-il maintenir son élan ?
Alors que le secteur du luxe amorce une reprise, la capacité de Richemont à capitaliser sur le succès de Cartier et de Van Cleef & Arpels sera déterminante pour maintenir sa dynamique.
Avec un positionnement fort sur le hard luxe et une clientèle fidèle, le groupe suisse semble bien armé pour poursuivre son ascension, dans un marché où la polarisation entre leaders et challengers ne cesse de s’accentuer.
Richemont a retenu d’une forte demande pour ses marques de joaillerie, notamment Cartier et Van Cleef & Arpels.
La joaillerie et l’horlogerie, regroupées sous le segment hard Luxury , se sont avérées plus résilientes que la mode ou la maroquinerie, attirant une clientèle en quête de valeurs sûres.
Crédit photographie : Richemont
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