Paris, le 16 juillet 2025 –
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Richemont, groupe suisse de luxe coté au SMI, a publié ce mardi un chiffre d’affaires en hausse de 6 % à taux constants pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2025-2026, atteignant 5,4 milliards d’euros.
Ce résultat reflète une solide dynamique portée par ses Maisons de Joaillerie (Cartier, Van Cleef & Arpels, Buccellati, Vhernier), qui enregistrent leur troisième trimestre consécutif de croissance à deux chiffres (+11 %), contrastant avec le recul des ventes d’horlogerie spécialisée (-7 %) et une légère baisse du segment Mode et Accessoires (-1 %).
Des performances géographiques contrastées
La croissance a été tirée par les marchés européens (+11 %), américains (+17 %) et Moyen-Orient & Afrique (+17 %), bénéficiant d’une demande locale soutenue et d’un retour des flux touristiques.
L’Europe a vu de fortes performances en Italie et en Allemagne, portées par des événements de haute joaillerie. Aux États-Unis, tous les segments ont progressé, y compris la distribution en ligne et wholesale.
En revanche, le Japon chute de 15 %, pénalisé par un effet de base défavorable (+59 % en T1 2024-25) et une baisse significative des achats touristiques, notamment en provenance de Chine, liée à l’appréciation du yen.
En Asie-Pacifique, les ventes globales sont restées stables.
La faiblesse persistante de la Chine continentale, Hong Kong et Macao (-7 %) a été compensée par une forte croissance en Corée du Sud et en Australie (progression à deux chiffres).
Le redressement séquentiel dans la région reste néanmoins fragile.
Distribution : la vente directe domine
La stratégie orientée Direct-to-Client (DTC) représente désormais 75 % du chiffre d’affaires, avec un pic de 80 % pour les Maisons de Joaillerie.
Le retail physique (magasins en propre) a progressé de 6 %, avec de fortes hausses dans les Amériques et au Moyen-Orient.
Le canal en ligne a également enregistré une hausse de 6 %, soutenu par la performance des Maisons de Joaillerie sur toutes les régions.
Le wholesale, incluant les revenus de royalties, affiche également une croissance de 6 %, tirée par les Amériques, l’Europe et la région MEA.
Joaillerie : moteur de croissance du groupe
Les Maisons de Joaillerie atteignent 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le trimestre, consolidant leur rôle de pilier stratégique pour Richemont.
La croissance est équilibrée entre les lignes joaillières et horlogères de ces maisons, avec une expansion sur l’ensemble des canaux et régions (hors Japon).
Les résultats confirment l’attractivité de l’offre joaillière face à des conditions macroéconomiques complexes.
À l’inverse, la division Horlogerie Spécialisée poursuit son repli (-7 % à taux constants), impactée par la faiblesse de la demande en Chine et au Japon.
Toutefois, les États-Unis affichent une croissance à deux chiffres dans cette catégorie, signalant une résilience partielle du segment.
Le pôle « Other », qui regroupe les maisons de mode et d’accessoires (Alaïa, Chloé, Peter Millar, Watchfinder & Co., Montblanc…), se stabilise à -1 %, avec des signaux encourageants du côté de Chloé et une poursuite du momentum chez Peter Millar et Alaïa.
Situation financière saine et cap sur l’autonomie stratégique
Au 30 juin 2025, la position nette de trésorerie du groupe s’élève à 7,4 milliards d’euros, en légère hausse par rapport à l’an dernier (7,3 milliards), malgré la sortie de 426 millions d’euros liée à la cession de YNAP (Yoox Net-a-Porter) à Mytheresa, conclue en avril.
Richemont continue ainsi à préserver sa capacité d’investissement, dans un secteur marqué par la consolidation et l’incertitude géopolitique.
Perspectives à surveiller
Richemont reste prudent pour les trimestres à venir.
Les tensions géopolitiques, la volatilité des devises et le ralentissement de la consommation en Chine pourraient peser sur la demande.
Cependant, la concentration du portefeuille autour des Maisons de Joaillerie, conjuguée à une stratégie DTC affirmée et une discipline financière stricte, confère au groupe une marge de manœuvre stratégique notable dans un paysage du luxe en recomposition.
Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 5,4 milliards d’euros, en progression de +6 % à taux constants et +3 % à taux réels, malgré un environnement macroéconomique et géopolitique volatil.
Crédit photographie/graphique financier : © Richemont
Crédit visuel : M&M
Opportunité de carrière M&M : Talents
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