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Regent en discussions pour acquérir Petit Bateau auprès du Groupe Rocher

Finance
 | 

Paris, le 05 septembre 2025 –

Estimated reading time: 4 minutes

Le Groupe Rocher, propriétaire d’Yves Rocher et Sabon, a annoncé avoir choisi Regent comme acquéreur potentiel privilégié de sa filiale Petit Bateau.

Fondée à Troyes il y a plus de 130 ans, la marque incarne un savoir-faire textile français reconnu et occupe une place singulière dans l’univers de la mode enfantine.

Un héritage ancré dans le textile français

Née en 1893 à Troyes, Petit Bateau a bâti sa réputation sur des pièces devenues iconiques : slips, bodies, marinières et imperméables.

L’entreprise a toujours revendiqué une intégration verticale rare dans l’industrie : conception, tricotage, teinture, sérigraphie et broderie.

Cette maîtrise complète de la chaîne de valeur a permis de maintenir une constance de qualité, faisant de la marque un repère générationnel pour les familles françaises et internationales.

Aujourd’hui, elle emploie 2 400 collaborateurs, dont 1 400 en France, et continue de faire vivre un tissu industriel local, notamment à Troyes.

Une opération inscrite dans un mouvement sectoriel

La cession de Petit Bateau s’inscrit dans un contexte plus large de transferts de marques patrimoniales françaises et européennes vers des investisseurs étrangers.

Ces dernières années, des maisons comme DIM, Lacoste ou encore Sonia Rykiel ont connu des changements d’actionnaires, traduisant à la fois les difficultés structurelles du textile européen et l’attrait des fonds internationaux pour des marques disposant d’un fort capital immatériel.

Regent, déjà propriétaire de DIM et Escada, renforce ainsi son positionnement dans l’habillement patrimonial et confirme sa stratégie d’investissement à long terme sur des marques « à réactiver ».

Pour le Groupe Rocher, l’opération illustre une stratégie claire de recentrage.

Le cœur de métier du groupe reste la beauté et le bien-être, avec des marques comme Yves Rocher, Dr Pierre Ricaud ou Sabon.

Dans ce schéma, Petit Bateau apparaissait comme une activité périphérique nécessitant des investissements distincts, dans un secteur très concurrentiel.

Des perspectives sous tension mais porteuses

Si Petit Bateau a renoué avec la croissance en 2024 (+2,7 % de ventes B2C au premier semestre, +5,6 % en e-commerce France, +8,3 % au Japon), la marque reste confrontée à une concurrence accrue.

Le marché de l’enfant premium et luxe est aujourd’hui tiré par des acteurs comme Bonpoint, Jacadi (groupe ÏDKIDS), et par la montée en gamme de géants du mass market.

Pour Regent, le défi sera de concilier l’héritage patrimonial de Petit Bateau avec une accélération digitale et internationale, tout en préservant son identité « française » qui constitue un élément différenciateur.

Michael Reinstein, président de Regent, a insisté sur l’importance de « préserver ce qui rend Petit Bateau irremplaçable : ses traditions artisanales, son esprit français et la confiance que les familles accordent à chaque vêtement ».

Un discours qui vise à rassurer, mais qui soulève la question de la capacité de Regent à conjuguer rationalisation financière et respect du modèle artisanal.

Perspectives à surveiller

La finalisation de cette cession marquera un tournant pour Petit Bateau. Trois enjeux clés émergent :

Maintien de l’ancrage industriel à Troyes, symbole fort pour l’économie locale et pour l’identité de la marque.

Croissance internationale, avec un potentiel en Asie où la marque bénéficie déjà d’un capital sympathie, notamment au Japon.

Renforcement digital, dans un marché où l’expérience e-commerce et la relation client deviennent aussi stratégiques que la qualité du produit.

    Si l’opération aboutit, elle symbolisera une fois de plus le paradoxe des maisons patrimoniales françaises : profondément enracinées localement mais dépendantes de capitaux internationaux pour assurer leur avenir.

    Qui est l’acquéreur potentiel de Petit Bateau ?

    Regent, société d’investissement basée à Beverly Hills, spécialisée dans la revitalisation de marques patrimoniales.

    Crédit photographie : © Petit Bateau

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