Paris, le 29 avril 2025 –
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Malgré les tensions douanières et un repli du maquillage aux États-Unis, le groupe espagnol enregistre un solide premier trimestre et confirme sa trajectoire de croissance.
Le groupe Puig, acteur majeur indépendant de la beauté de luxe, a confirmé lundi ses prévisions de croissance pour l’exercice 2025 après avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 7,8 %, porté par la dynamique de sa division parfumerie.
Sur les trois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a atteint 1,21 milliard d’euros, en progression organique de 7,5 % à périmètre constant.
La division parfums et mode, cœur de l’activité de Puig, a généré 896,4 millions d’euros, en hausse de 10,4 %.
À l’inverse, les ventes de maquillage ont reculé de 6 %, à 165,3 millions d’euros, affectées par des retards de réassort chez Charlotte Tilbury, notamment aux États-Unis.
Le segment des soins de la peau progresse de 7,2 %, à 144,2 millions d’euros.
Marc Puig, président-directeur général, a précisé lors d’un échange avec des analystes que le groupe avait “anticipé les risques liés aux nouvelles hausses de droits de douane en avançant les expéditions vers les États-Unis”, avec pour objectif de limiter l’impact de la décision américaine de taxer les produits européens à hauteur de 20 %, contre 10 % pour les autres zones.
Croissance équilibrée, vigilance accrue
Géographiquement, Puig affiche une progression sur l’ensemble de ses marchés.
L’Europe, Moyen-Orient et Afrique représente toujours plus de la moitié de l’activité, à 643,8 millions d’euros, malgré un ralentissement notable en France.
La région Amériques suit avec 451 millions d’euros, tandis que l’Asie-Pacifique reste plus marginale, à 111,1 millions d’euros, mais en croissance.
L’entreprise maintient ses ambitions pour l’année en cours : une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre 6 et 8 %, accompagnée d’une progression de son EBITDA ajusté.
Le ralentissement observé dans le maquillage, selon la direction, devrait s’atténuer au second trimestre, grâce à un retour à la normale des niveaux de stock et à une meilleure exécution produit.
Réaction positive du marché
L’action Puig, introduite récemment à la Bourse de Madrid, a enregistré une hausse de 10 % au cours des cinq derniers jours.
David Hayes, analyste chez Jefferies, souligne la solidité du pilier parfumerie et l’alignement entre discours stratégique et exécution opérationnelle : “Le groupe continue de surperformer légèrement ses pairs, à la faveur d’une exécution rigoureuse et d’un soutien réitéré à ses objectifs.”
La maison familiale, fondée en 1914 à Barcelone, contrôle notamment les marques Carolina Herrera, Jean Paul Gaultier, Paco Rabanne et Byredo.
Elle confirme ainsi son positionnement singulier dans un secteur dominé par des géants cotés, à la croisée d’une identité méditerranéenne et d’une vision internationale de la beauté.
Le chiffre d’affaires a progressé de 7,8 % en données publiées pour atteindre 1,21 milliard d’euros. La croissance organique s’établit à 7,5 % à périmètre et taux de change constants.
Crédit photographie : Puig
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