Paris, le 29 janvier 2025 –
Estimated reading time: 3 minutes
LVMH va finaliser le transfert de La Samaritaine hors du périmètre de DFS , sa filiale spécialisée dans le duty free, pour en reprendre le contrôle direct.
Cette décision, officialisée lors de la présentation des résultats annuels du groupe à Paris, marque un repositionnement stratégique visant à aligner le grand magasin historique sur le modèle du Bon Marché , autre enseigne détenue par le conglomérat de luxe.
Un virage stratégique pour s’affranchir du modèle DFS
Depuis sa réouverture en 2021 après 16 ans de travaux et un investissement d’environ 750 millions d’euros , La Samaritaine évoluait sous la gestion de DFS, acteur majeur du travel retail détenu à 100 % par LVMH.
Initialement pensée pour capter la clientèle internationale, l’enseigne a été pénalisée par l’effondrement du tourisme asiatique pendant la pandémie et a peiné à s’imposer face aux grands magasins concurrents comme les Galeries Lafayette et Le Printemps.
En retraitant La Samaritaine du giron de DFS, LVMH cherche à réorienter son positionnement en l’ancrant dans une stratégie de luxe expérientiel et parisien , à l’image du Bon Marché.
Ce dernier, dont le modèle repose sur une sélection pointue et une clientèle locale et internationale fortunée, incarne une alternative plus exclusive aux grands magasins traditionnels .
Une réponse aux nouvelles dynamiques du retail de luxe
Alors que DFS reste un pilier du commerce hors taxes , notamment à Hong Kong et Singapour, son modèle repose sur des flux touristiques qui restent volatils.
La Samaritaine, en revanche, doit se réinventer pour s’adapter à une clientèle plus diversifiée et en quête d’expériences immersives.
Ce repositionnement vise à renforcer son attractivité et à maximiser les synergies avec les marques de LVMH, notamment en joaillerie, horlogerie et mode.
Le groupe pourrait ainsi accentuer l’exclusivité de son offre , en développant des espaces plus intimistes et en intégrant davantage de services personnalisés, à l’instar de ceux proposés dans les salons privés de certaines maisons du portefeuille LVMH.
Optimisation des actifs et recentrage sur le commerce physique
Ce mouvement s’inscrit dans une réflexion plus large sur la gestion des actifs retail du groupe .
LVMH, qui possède également Le Bon Marché et investit massivement dans ses boutiques phares, cherche à maîtriser ses points de vente physiques en s’affranchissant des contraintes du duty free.
Avec cette nouvelle organisation, La Samaritaine pourrait bénéficier d’une gestion plus souple et d’une montée en gamme progressive .
Cette transition souligne également la capacité du groupe à ajuster son portefeuille en fonction des tendances du luxe , où la quête d’expériences et de rareté prime sur la simple distribution de produits.
Si cette évolution marque la fin de l’expérience DFS pour La Samaritaine, elle ouvre une nouvelle phase de développement sous l’égide directe de LVMH, confirmant la volonté du groupe de renforcer son entreprise sur le commerce de détail haut de gamme .
LVMH souhaite repositionner La Samaritaine en dehors du modèle du duty free et l’aligner sur une approche plus haut de gamme, similaire à celle du Bon Marché , afin d’attirer une clientèle plus locale et fortunée.
Crédit photographie : LVMH
Opportunité de carrière M&M : Talents
Pour recevoir des insights exclusifs sur les tendances et innovations du secteur du luxe, abonnez-vous à notre newsletter M&M
Conçue pour les cadres dirigeants, elle constitue une ressource incontournable pour alimenter vos réflexions stratégiques et vous positionner en acteur clé du luxe