Paris, le 11 octobre 2024 –
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LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE, leader mondial du luxe, s’apprête à dévoiler des résultats trimestriels qui pourraient marquer un tournant dans sa trajectoire récente.
Alors que l’industrie du luxe se trouve sous pression, en particulier sur les marchés asiatiques, LVMH fait face à un défi majeur : stabiliser sa croissance tout en naviguant dans un environnement marqué par des tensions douanières croissantes et une consommation en berne.
Le groupe, premier des grands conglomérats européens à publier ses résultats pour le trimestre clos au 30 septembre, devrait annoncer une croissance organique de 2,9 % pour sa division mode et maroquinerie, une baisse notable par rapport aux 9 % enregistrés l’année précédente.
Les ventes en Asie, hors Japon, devraient chuter de 14 %, marquant le troisième trimestre consécutif de baisse dans cette région, autrefois moteur de croissance pour le luxe mondial.
La Chine, un marché en érosion
Les tensions commerciales entre la Chine et l’Europe, combinées à une consommation intérieure affaiblie par les restrictions post-pandémie et les incertitudes économiques, ont considérablement affecté les performances de LVMH.
Bien que la taille et la diversité des marques du groupe — allant de Louis Vuitton à Fendi en passant par Christian Dior — aient jusqu’à présent permis d’amortir les chocs, la Chine demeure un élément central de la stratégie du groupe.
Avec près de 35 % des ventes de LVMH générées en Asie, un ralentissement prolongé pourrait nuire à sa capacité à maintenir ses marges.
Deborah Aitken, analyste chez Bloomberg Intelligence, note que les marques haut de gamme sont en meilleure position pour répercuter les augmentations de prix et défendre leurs marges opérationnelles. Cependant, elle met en garde contre un élargissement potentiel de l’écart entre les entreprises de luxe capables de soutenir la demande et celles qui verront leur croissance stagner.
Un secteur en quête de stabilisation
Le secteur du luxe, autrefois considéré comme résilient face aux crises économiques mondiales, semble désormais fragilisé par des facteurs exogènes.
Les restrictions douanières et les coûts accrus des matières premières, associés à une baisse de la demande en Chine, ont redéfini les priorités stratégiques des groupes comme LVMH.
Pourtant, tout n’est pas sombre.
Le groupe a diversifié ses investissements et reste leader dans des segments clés tels que les vins et spiritueux, et les montres et bijoux.
De plus, les voyages internationaux — particulièrement cruciaux pour la consommation de produits de luxe — pourraient rebondir dans les mois à venir, apportant un soutien bienvenu à ses ventes.
Un modèle résilient, mais sous surveillance
Malgré ces incertitudes, LVMH a prouvé sa capacité à naviguer dans des eaux troubles, avec une agilité et une vision à long terme qui ont jusqu’à présent fait sa force.
Toutefois, les analystes avertissent que l’écart pourrait se creuser entre les marques premium du groupe, capables de maintenir un haut niveau de désirabilité, et celles dont les performances dépendent plus directement de la demande fluctuante des classes moyennes asiatiques.
En somme, les résultats trimestriels de LVMH serviront de baromètre pour évaluer l’état actuel de l’industrie du luxe.
Si la Chine continue d’être un marché difficile, le groupe devra s’adapter rapidement pour éviter de voir sa croissance mondiale se détériorer davantage.
LVMH fait face à un ralentissement de la demande en Asie, en particulier hors Japon, avec une baisse attendue des ventes de 14 % pour le trimestre.
Ce recul s’explique par des tensions tarifaires entre l’Europe et la Chine, ainsi que par une consommation plus faible sur ce marché clé, traditionnellement un moteur de croissance pour le luxe.
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