Paris, 14 avril 2025 —
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Malgré des vents contraires macroéconomiques et géopolitiques, LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton a publié un chiffre d’affaires de 20,3 milliards d’euros pour le premier trimestre 2025, en baisse de 3 % à périmètre et devises comparables.

Si l’effet de change contribue positivement (+1 %), la dynamique organique du groupe montre des signes d’essoufflement, en particulier sur les marchés nord-américain et japonais.

Recul modéré des piliers historiques
Le pôle Mode et Maroquinerie, cœur de la rentabilité du groupe, accuse un repli organique de 5 %. Louis Vuitton continue toutefois de capitaliser sur son capital culturel avec la réédition de sa collaboration iconique avec Takashi Murakami, tandis que Dior met en avant son excellence artisanale, notamment à travers les lancements des sacs Dior Toujours et D-Journey.
Fendi et Loewe s’inscrivent dans une stratégie événementielle avec des expositions à Milan et Tokyo, alors que Loro Piana célèbre son centenaire par une exposition à Shanghai, renforçant ainsi sa visibilité en Chine, malgré une consommation locale plus atone.

Stabilité dans les divisions beauté et joaillerie
Les Parfums et Cosmétiques enregistrent une performance stable (-1 % en organique), portée par les parfums emblématiques de Dior (J’adore, Collection Privée) et les innovations maquillage et soin. Guerlain et Givenchy affichent également des signaux positifs, soutenus par le renouvellement de gammes emblématiques.

Dans la Montre et Joaillerie, la stabilité est de mise. Tiffany & Co. poursuit le déploiement mondial de son nouveau concept de boutique inspiré du Landmark new-yorkais.
Bvlgari célèbre son patrimoine à travers l’icône Serpenti, tandis que Chaumet renforce sa dimension contemporaine avec sa ligne Bee de Chaumet.
La LVMH Watch Week continue d’être une vitrine stratégique pour TAG Heuer, Zenith et Hublot, consolidant le positionnement du groupe dans l’horlogerie innovante.

Résilience de la distribution sélective
La branche Distribution sélective reste stable, grâce notamment à la performance soutenue de Sephora, qui poursuit son expansion en Amérique du Nord.
En revanche, DFS reste affectée par un environnement international incertain.
Le Bon Marché bénéficie de sa stratégie différenciante, tandis qu’une gouvernance commune avec La Samaritaine marque une volonté de synergies renforcées sur le segment grands magasins.

Une position maintenue, des perspectives prudentes
Si la baisse de régime dans les Vins & Spiritueux, notamment en Cognac, reflète une normalisation post-Covid et un ralentissement chinois, le retour de Moët & Chandon en Formule 1 illustre le poids des activations événementielles dans la stratégie de marque.

Dans un contexte marqué par l’incertitude — tensions géopolitiques, ralentissement de la consommation en Asie, et inflation persistante — LVMH reste confiant.
Le groupe met en avant la diversification de son portefeuille, sa capacité d’innovation et son exigence de qualité pour maintenir son avance dans l’univers du luxe mondial.
“LVMH capitalise sur la profondeur de ses marques, l’engagement de ses équipes et la complémentarité géographique de ses marchés pour renforcer sa résilience et poursuivre sa croissance qualitative”, indique le groupe dans son communiqué.
Le groupe a réalisé 20,3 milliards d’euros de ventes au premier trimestre 2025, en baisse organique de 3 % par rapport à la même période en 2024.
Crédit photographie : LVMH
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