Paris, le 19 avril 2025 –
Estimated reading time: 4 minutes
Le groupe de cosmétiques a enregistré une croissance organique de 3,5 % au premier trimestre, soutenue par la performance de ses marques en Europe et une stabilisation de son activité en Chine.
L’Oréal a dépassé les attentes du marché au premier trimestre 2025, malgré un net ralentissement de sa dynamique en Amérique du Nord.
Le groupe français de cosmétiques, connu pour ses marques Maybelline, Kiehl’s et Lancôme, a vu ses ventes croître de 3,5 % à périmètre comparable, pour atteindre 11,7 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année.
Cette performance a été partiellement gonflée par des expéditions anticipées vers la Chine, en amont d’un changement de système informatique.
Hors cet effet exceptionnel, la croissance ressort à 1,5 %, un niveau supérieur au consensus des analystes de Visible Alpha, qui tablait sur +1,1 %.
Lors d’une conférence avec les analystes, le directeur général Nicolas Hieronimus a reconnu que le marché américain n’avait pas démarré “comme espéré”, citant une baisse de 3,8 % des ventes en Amérique du Nord, notamment liée à une faible demande sur la catégorie maquillage.
Il a par ailleurs évoqué un climat de consommation détérioré aux États-Unis en avril, aggravé par les tensions commerciales croissantes et l’annonce de nouveaux droits de douane.
Pour y faire face, L’Oréal prévoit des hausses de prix au second semestre, les stocks actuellement en place ayant permis d’amortir l’impact immédiat de ces mesures protectionnistes.
En Chine, le deuxième marché de la beauté mondiale, les résultats ont été qualifiés de « légèrement meilleurs que prévu » par la direction.
Après une fin d’année 2024 négative, la situation s’est stabilisée et affiche désormais une croissance nulle. Une amélioration relative dans un pays encore marqué par des dynamiques de consommation prudentes.
En Europe, qui représente environ un tiers du chiffre d’affaires du groupe, la demande s’est montrée robuste.
Les ventes de crèmes de soin et de parfums ont notamment contribué à tirer la croissance. Cette solidité régionale a permis à L’Oréal de compenser partiellement les fragilités observées ailleurs.
Les analystes de Jefferies ont salué une « mise à jour décente dans un contexte d’incertitudes », d’autant que les inquiétudes avaient été ravivées quelques jours plus tôt par la publication de LVMH, qui faisait état d’un ralentissement de la croissance chez Sephora, son distributeur de produits de beauté.
Les investisseurs ont bien accueilli les résultats : l’action L’Oréal a progressé de 6 % à New York, tandis que son principal concurrent, Estée Lauder, a gagné 3,4 %.
L’entreprise conserve pour l’heure son objectif d’une croissance du marché mondial des cosmétiques comprise entre 4 % et 4,5 % en 2025, sans modification de guidance.
Mais Nicolas Hieronimus reste prudent : « L’année ne fait que commencer, et la visibilité demeure limitée sur certains marchés clés. »
La croissance à périmètre comparable est de 3,5 %, mais elle inclut 2 points d’expéditions anticipées vers la Chine.
La croissance ajustée s’élève donc à environ 1,5 %, au-dessus du consensus Visible Alpha de 1,1 %.
Crédit photographie : L’Oréal
Opportunité de carrière M&M : Talents
Pour recevoir des insights exclusifs sur les tendances et innovations du secteur du luxe, abonnez-vous à notre newsletter M&M
Conçue pour les cadres dirigeants, elle constitue une ressource incontournable pour alimenter vos réflexions stratégiques et vous positionner en acteur clé du luxe