Paris, le 06 février 2025 –
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L’Oréal a publié des résultats trimestriels inférieurs aux prévisions des analystes, la faiblesse persistante de la demande en Chine n’ayant pas été compensée par le marché nord-américain.
Le géant français de la cosmétique a enregistré une croissance globale de 2,5 % sur une base comparable, en deçà des 3,8 % anticipés.
Le chiffre d’affaires en Amérique du Nord n’a progressé que de 1,4 %, tandis que la Chine et d’autres marchés asiatiques ont poursuivi leur repli.
L’industrie de la beauté reste sous pression dans la région, où la confiance des consommateurs a été érodée par la crise immobilière et la montée du chômage des jeunes.
Résilience relative face à Estée Lauder
Malgré ce ralentissement, L’Oréal s’est montré plus résilient que son rival américain Estée Lauder, qui a récemment annoncé jusqu’à 7 000 suppressions de postes après avoir revu à la baisse ses prévisions de ventes trimestrielles, en raison d’une sous-performance prolongée de ses activités hors taxes en Asie.
L’Oréal affiche néanmoins un bénéfice d’exploitation de 8,69 milliards d’euros en 2024, légèrement supérieur aux attentes du marché (8,65 milliards d’euros), traduisant une solide gestion des coûts et une diversification des sources de revenus.
Un avenir incertain sous la menace de nouveaux tarifs douaniers
L’industrie cosmétique doit désormais composer avec des incertitudes géopolitiques, notamment la possibilité de nouveaux droits de douane américains en cas de retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Une telle mesure pourrait peser sur les exportations européennes vers les États-Unis, un marché clé pour le secteur.
Changement à la gouvernance familiale
Par ailleurs, Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal, a annoncé qu’elle ne solliciterait pas le renouvellement de son siège au conseil d’administration lors de l’assemblée générale d’avril.
Elle sera remplacée par Alexandre Benais, directeur de Tethys Invest, le véhicule d’investissement familial.
Avec 35 % des parts de L’Oréal, la famille Bettencourt Meyers conserve un contrôle stratégique sur le groupe, dont la fortune est estimée à environ 76 milliards de dollars selon l’indice Bloomberg Billionaires.
L’Oréal reste l’un des acteurs les plus solides du secteur, mais son avenir immédiat dépendra de sa capacité à stimuler la demande en Chine et à naviguer dans un environnement économique et politique de plus en plus complexe.
Les résultats du quatrième trimestre ont été impactés par une demande en berne en Chine, où la confiance des consommateurs reste affaiblie par la crise immobilière et le chômage des jeunes.
La croissance en Amérique du Nord (+1,4 %) n’a pas suffi à compenser ce ralentissement.
Crédit photographie : L’Oréal
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