Paris, le 23 juin 2024
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En ce début de printemps 2025, le monde de la mode a été une fois de plus captivé par la vision créative de Jonathan Anderson pour Loewe.
Le défilé masculin de la maison espagnole s’est démarqué par une exploration audacieuse et poétique de la retenue, une thématique subtilement tissée dans chaque fibre des créations présentées.
Un Décor Hypnotique
Dès l’instant où l’on pénètre dans l’espace d’exposition, une atmosphère presque surnaturelle nous enveloppe.
Le lieu, vaste et apparemment vide, est ponctué de minuscules sculptures en métal noir représentant des souris, métaphoriquement alignées sur le sol, sous le regard vigilant de gardes de sécurité.
Une œuvre de Susan Sontag, « Contre l’interprétation », est élégamment exposée sur le bois dur, établissant immédiatement un dialogue entre l’art et la mode.
Une Musique en Boucle et des Silhouettes Épurées
Le défilé s’ouvre sur les notes mélancoliques des « Disintegration Loops » de William Basinski, un choix musical qui renforce le thème de la retenue.
Anderson propose un exercice de minimalisme avec des costumes noirs slims et des silhouettes répétitives qui évoquent les boucles sonores hypnotiques de Basinski.
Détails Sublimés et Matières Luxueuses
Des plumes de faisan, parfois dorées, ajoutent une touche de mystère aux bandeaux, cachant partiellement les visages des jeunes mannequins torse nu.
Les pantalons drapés et gonflés, ornés de patchs en cuir, rappellent la maîtrise d’Anderson en matière de détails et de textures.
Les chaussures habillées, légèrement trop longues, créent un contraste saisissant avec le reste des tenues.



















Nostalgie et Modernité
Les références aux années 1950 se manifestent dans des shorts à carreaux et des petits polos évoquant un pique-nique de banlieue.
Parallèlement, une veste de motard couplée à une robe de cocktail signale une transition audacieuse vers une esthétique moins conventionnelle et plus éclectique.
Impact Émotionnel et Réflexion
L’impact émotionnel de la collection est indéniable, consolidant la réputation d’Anderson comme l’un des designers les plus audacieux et érudits de notre époque.
Sa démarche s’inspire d’une photographie en noir et blanc de 1981, signée Peter Hujar, représentant un escarpin féminin, utilisée comme invitation au défilé.
Cette image, placée sur un chevalet sur la piste, symbolise le point de départ de cette aventure stylistique.
Clins d’œil et Innovations
Anderson intègre également des références aux écoliers anglais et aux tenues militaires, avec des pantalons Oxford et des manteaux kaki amples à revers pliés.
Il fait l’éloge du mohair de soie spongieux, léger et pratique, utilisé pour certaines pièces, et décrit la coupe innovante d’une veste courte qui s’affaisse élégamment quand les mains sont dans les poches.
Un Final Résonant
Avant le début du show, l’effervescence était palpable parmi les célébrités et les aficionados de la mode, arborant des lunettes de soleil en forme de masque et des t-shirts à slogan « I Told Ya ».
Malgré quelques pièces audacieuses comme les pantalons en tricot ballon et les hauts brillants, la collection dans son ensemble se distinguait par une élégance discrète, parfaitement illustrée par un magnifique manteau en cuir marron fusionné à la peau d’autruche noire.
Plutôt que de provoquer une montée d’adrénaline, ce défilé Loewe a offert une expérience ASMR hypnotique, laissant une impression durable bien au-delà de la passerelle.
Le thème principal de la collection est la “retenue”.
Jonathan Anderson a exploré cette thématique à travers des designs minimalistes et épurés, créant une expérience émotionnelle et hypnotique.
Crédits photographies : Loewe
Opportunité de carrière M&M : Talents