Paris, le 22 janvier 2025 –
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L’industrie du champagne connaît une deuxième année consécutive de déclin, avec une baisse des expéditions de 9,2 % en 2024 pour atteindre 271,4 millions de bouteilles, selon les données du Comité Champagne.
Hors année 2020, marquée par la pandémie, ce chiffre représente le niveau le plus bas depuis 2001, une année impactée par les attentats du 11 septembre aux États-Unis.
Considérées comme un baromètre de la confiance des consommateurs, les ventes de champagne ont été affectées par une combinaison d’inflation, de conflits mondiaux et d’incertitudes économiques. « Le marché du champagne reflète l’état d’esprit des consommateurs », a déclaré Maxime Toubart, coprésident du Comité Champagne.
Il souligne une baisse de l’ambiance festive dans des marchés clés comme la France et les États-Unis, traditionnellement moteurs du secteur.
La France, premier producteur et consommateur de champagne, a vu ses expéditions domestiques chuter à leur plus bas niveau depuis 1983, hors année 2020.
Représentant environ 44 % des expéditions mondiales, le ralentissement du marché français illustre les défis plus larges auxquels le secteur du luxe est confronté.
Cette baisse s’étend également aux marchés internationaux, où la demande pour des marques emblématiques telles que Veuve Clicquot et Bollinger diminue après une forte hausse post-pandémie.
Leader du secteur, LVMH, propriétaire de marques comme Dom Pérignon, Moët & Chandon et Ruinart, a enregistré un fléchissement continu de la demande pour sa division vins et spiritueux depuis deux ans. Le groupe a récemment réorganisé sa direction, nommant l’ancien directeur financier Jean-Jacques Guiony et Alexandre Arnault à des postes clés pour relancer l’activité.
Alors que LVMH s’apprête à publier ses résultats annuels le 28 janvier, les analystes surveilleront de près les signes d’un éventuel rebond ou d’une stagnation persistante dans une industrie confrontée à des priorités changeantes des consommateurs, à la hausse des coûts et à une instabilité économique globale.
Les expéditions ont diminué de 9,2 % en raison de plusieurs facteurs : l’inflation, les tensions géopolitiques, et un ralentissement général des dépenses de luxe.
Ces éléments ont affecté la consommation festive dans des marchés clés comme la France et les États-Unis.
Crédit photographie : Mercier
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