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La Chine impose des taxes sur le cognac français en réponse aux droits de douane européens sur les véhicules électriques

Finance
 | 

Paris, le 08 octobre 2024 –

Estimated reading time: 5 minutes

Les tensions commerciales entre la Chine et l’Union européenne (UE) viennent de franchir un nouveau cap, et cette fois, c’est le secteur des spiritueux, en particulier le brandy français, qui se retrouve en première ligne.

Après l’annonce de l’UE d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 45 % sur les véhicules électriques chinois, Pékin a répliqué avec des mesures ciblant l’importation de brandy, touchant durement les géants européens des spiritueux comme Remy Cointreau et Pernod Ricard.

Ces deux acteurs majeurs de l’industrie, déjà fragilisés par le ralentissement économique global, voient leurs parts de marché menacées dans un pays qui représente l’une de leurs principales sources de croissance.

L’ombre d’une guerre commerciale sur un secteur déjà sous pression

La Chine, qui a confirmé cette semaine son intention de taxer les importations de brandy européen, en particulier celles issues de la France, inflige ainsi une double peine à une industrie des spiritueux déjà sous le feu des projecteurs depuis janvier, lorsque Pékin avait lancé une enquête anti-dumping contre les producteurs européens.

À l’époque, cette enquête semblait être une riposte stratégique aux suspicions de Bruxelles concernant les subventions chinoises aux véhicules électriques.

Cependant, ce qui pouvait apparaître comme une manœuvre purement tactique a maintenant des répercussions bien réelles.

Selon le ministère chinois du Commerce, les importateurs de brandy devront désormais payer une caution atteignant 39 % à partir du 11 octobre, une mesure qui affecte directement les distillateurs français, leaders incontestés du marché en Chine.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, la Chine a importé pour 1,8 milliard de dollars de spiritueux distillés à partir de vin de raisin, dont plus de 99 % provenaient de France.

Cette dépendance quasi exclusive expose les producteurs français à une vulnérabilité exacerbée face à ces nouvelles mesures.

Une chute boursière brutale pour les géants français

Les marchés financiers n’ont pas tardé à réagir à cette annonce.

Les actions de Remy Cointreau ont chuté de 9,3 % à la suite des nouvelles, tandis que celles de LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, propriétaire du célèbre cognac Hennessy, ont enregistré une baisse de 6,8 %. Pernod Ricard, un autre pilier de l’industrie, a vu ses actions chuter de 4,6 %.

Ces pertes boursières traduisent l’ampleur de la menace qui pèse sur un secteur déjà touché par la baisse de la consommation dans certains marchés asiatiques clés, y compris en Chine, suite aux répercussions économiques de la pandémie et aux tensions géopolitiques accrues.

Un avenir incertain pour les producteurs européens de spiritueux

Si les spiritueux français sont les plus impactés par ces mesures, le climat de tension commerciale entre la Chine et l’UE pourrait avoir des répercussions plus larges.

Les observateurs soulignent que cette escalade pourrait forcer les distillateurs européens à redoubler d’efforts pour diversifier leurs marchés, bien que les consommateurs chinois représentent depuis plusieurs années un axe stratégique essentiel dans leur croissance.

Le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) a ainsi lancé un appel pressant aux autorités françaises et européennes, en déclarant : « La France ne peut pas nous abandonner face à ces représailles. L’impact de ces taxes serait catastrophique pour nos industries et nos territoires. »

La Commission européenne, de son côté, s’est engagée à contester les mesures chinoises devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Olaf Gill, porte-parole de la Commission, a réaffirmé que « ces mesures sont infondées » et que l’UE fera tout son possible pour protéger l’industrie européenne des abus commerciaux.

Toutefois, les entreprises européennes devront se préparer à un climat d’incertitude prolongé, alors que les négociations entre Bruxelles et Pékin semblent s’enliser.

Des perspectives de sortie de crise limitées

La stratégie de Pékin, en réponse aux droits de douane européens, est claire : frapper là où cela fait mal, en s’attaquant à un secteur emblématique de l’Europe et de la France en particulier.

Le choix du brandy et du cognac est tout sauf anodin.

En ciblant ces produits, la Chine envoie un signal fort non seulement à Bruxelles, mais aussi à Paris, principal instigateur des droits de douane sur les voitures chinoises.

Toutefois, les experts estiment que cette guerre commerciale pourrait avoir des effets pervers pour les deux camps.

En effet, la Chine est de plus en plus perçue comme un marché à risques par de nombreuses entreprises internationales, et ces mesures protectionnistes pourraient accélérer la délocalisation de certaines productions et investissements vers d’autres régions moins volatiles.

Pour les distillateurs européens, la diversification des marchés devient une priorité stratégique, mais l’ampleur de la demande chinoise sera difficilement compensée à court terme.

Conclusion

Alors que l’UE et la Chine continuent de s’affronter sur le terrain des droits de douane, l’industrie des spiritueux européens, et en particulier celle du brandy français, fait face à l’une des crises commerciales les plus graves de ces dernières années.

Les négociations à venir entre Bruxelles et Pékin seront cruciales pour déterminer l’avenir de ce secteur stratégique, qui doit désormais jongler entre pression économique et incertitude géopolitique.

Une chose est certaine : la riposte chinoise marque un tournant dans ce bras de fer commercial, et les distillateurs européens devront faire preuve d’une grande résilience pour surmonter cette tempête.

Pourquoi la Chine cible-t-elle le secteur du cognac dans cette escalade commerciale ?



La Chine a réagi aux droits de douane imposés par l’Union européenne sur les véhicules électriques chinois en ciblant des produits emblématiques de l’exportation européenne, notamment le cognac français.
En imposant des taxes sur ces produits, Pékin cherche à exercer une pression économique sur la France, grande exportatrice de cognac, pour obtenir des concessions dans le cadre des négociations commerciales.

  • Crédit photographie : Remy Cointreau
  • Opportunité de carrière M&M : Talents

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