Paris, le 02 janvier 2024 –
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Kering SA, le groupe français de luxe derrière des marques emblématiques comme Gucci, Saint Laurent et Bottega Veneta, poursuit une stratégie visant à réduire son endettement net, estimé à environ 11 milliards d’euros d’ici la fin de 2024.
Le projet repose sur la création d’une entité dédiée à ses actifs immobiliers de premier ordre, accueillant un investisseur tiers.
Cette initiative, prévue pour se concrétiser dès début 2025, reflète une volonté claire de maintenir la solidité financière du groupe face à un environnement économique tendu.
Des actifs stratégiques pour attirer des investisseurs
Les actifs concernés incluent environ 4 milliards d’euros de propriétés emblématiques situées à Milan, New York et Paris, achetées ces dernières années.
Parmi elles, un immeuble à New York acquis pour près d’un milliard de dollars et plusieurs propriétés de prestige à Paris, notamment sur l’avenue Montaigne et la rue de Castiglione.
Ces emplacements stratégiques jouent un rôle crucial dans la stratégie de retail du groupe, offrant une visibilité incomparable à ses marques phares.
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Le groupe a exclu d’autres options comme une scission ou une introduction en Bourse, malgré des rumeurs rapportées par le quotidien italien Il Sole 24 Ore.
Une réponse au ralentissement du secteur
Comme d’autres acteurs du luxe, Kering a subi un ralentissement de la demande, notamment en Chine, un marché clé. Cette situation a poussé le groupe à optimiser ses finances.
Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes en octobre, Armelle Poulou, directrice financière de Kering, a souligné que ce projet immobilier était essentiel pour rééquilibrer les comptes.
Claire Roblet, responsable des relations investisseurs, a ajouté que le groupe était « assez confiant » quant à la conclusion d’un accord avant la fin de l’année.
Une stratégie long-terme
Malgré les vents contraires, Kering continue d’investir dans des actifs immobiliers de premier ordre pour renforcer sa présence retail.
Cette stratégie reflète l’importance croissante de l’immobilier comme levier de valorisation et de sécurisation d’emplacements stratégiques.
Cependant, l’entreprise a prévenu que son bénéfice en 2024 pourrait atteindre son niveau le plus bas depuis 2016, soulignant l’urgence d’actions correctives.
En accueillant des partenaires financiers, Kering espère non seulement réduire son endettement, mais aussi ouvrir la voie à une gestion plus flexible de ses actifs immobiliers.
Ce projet pourrait servir de modèle à d’autres entreprises du secteur, confrontées à des défis similaires.
Perspectives
La stratégie de refinancement immobilier de Kering illustre une approche pragmatique et innovante pour gérer les contraintes financières dans un marché du luxe en mutation.
Avec des acquisitions stratégiques et un recentrage sur ses actifs-clés, le groupe s’efforce de maintenir sa position tout en préparant l’avenir.
Si l’accord se conclut comme prévu, il pourrait redéfinir les standards du secteur en matière de gestion immobilière.
Kering cherche à réduire son endettement net, pesant à 11 milliards d’euros d’ici fin 2024, en accueillant un investisseur tiers dans une entité dédiée.
Cette démarche vise à optimiser la gestion de ses actifs tout en renforçant sa flexibilité financière.
Crédit photographie : © Kering
Sources : Bloomberg
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