Paris, 09 octobre 2025 –
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Le nouveau PDG de Kering SA, Luca de Meo, s’apprête à livrer un premier état des lieux du groupe de luxe français, près d’un mois après avoir succédé à François-Henri Pinault.
Le dirigeant, reconnu pour sa rigueur industrielle et sa culture de la performance, souhaite aborder sans détour les difficultés du conglomérat, propriétaire notamment de Gucci, Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta.
Selon des sources proches du dossier, une réunion est prévue à Paris ce jeudi, en présence de quelque 300 dirigeant·es et cadres du groupe.
De Meo y exposera ses premières analyses sur les causes du ralentissement de Kering et évoquera les pistes de redressement, sans aborder la question de suppressions d’emplois.
Le dirigeant aurait insisté, selon les mêmes sources, sur la nécessité de réduire la dette et les coûts opérationnels pour rétablir la compétitivité du groupe à moyen terme.
Cette rencontre s’inscrit dans une phase d’écoute et d’observation entamée dès sa prise de poste. Depuis plusieurs semaines, Luca de Meo multiplie les visites de magasins et d’ateliers, tout en échangeant directement avec les équipes commerciales et créatives.
Le dirigeant a également assisté aux défilés de Gucci, Yves Saint Laurent et Balenciaga pendant la Fashion Week de Milan et de Paris, marquant sa volonté de comprendre l’ADN créatif de chaque maison avant d’imposer un nouveau cap stratégique.
Kering, détenu à 42 % par la famille Pinault, traverse une période délicate après une série d’avertissements sur résultats et une baisse significative de la rentabilité.
François-Henri Pinault, resté président du conseil d’administration, avait amorcé ce changement de gouvernance pour insuffler un nouveau souffle managérial à un groupe longtemps dépendant du succès de Gucci.
Luca de Meo devrait dévoiler au printemps prochain une feuille de route plus structurée, articulée autour d’objectifs de croissance durable, de renforcement des marques et d’une redéfinition du modèle organisationnel.
En attendant, ce premier rendez-vous marque le début d’un processus de reconquête interne fondé sur le réalisme économique et la cohésion managériale.
De Meo entend d’abord écouter, diagnostiquer et stabiliser avant d’agir.
Les priorités immédiates portent sur la réduction de la dette, la maîtrise des coûts et la compréhension des enjeux spécifiques à chaque maison.
Crédit photographie : © Kering
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