Paris, le 15 avril 2025 –
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Hermès a brièvement dépassé LVMH mardi matin pour devenir la première capitalisation boursière du CAC 40, alors que le géant du luxe dirigé par Bernard Arnault voyait son action reculer de plus de 6 % après la publication de résultats inférieurs aux attentes pour le premier trimestre.
À 9h30, heure de Paris, la valorisation d’Hermès atteignait 243,65 milliards d’euros, contre 243,44 milliards pour LVMH, selon des données de Bloomberg.
Une heure et demie plus tard, LVMH reprenait la tête, mais l’écart restait infime : 247,28 milliards pour LVMH contre 247,24 milliards pour Hermès, selon l’AFP.
La réaction du marché fait écho aux résultats publiés la veille par LVMH, qui a annoncé une baisse de 2 % de son chiffre d’affaires trimestriel, à 20,3 milliards d’euros, soit un niveau inférieur aux prévisions des analystes.
Cette publication a confirmé un démarrage difficile pour l’exercice 2025, sur fond de ralentissement de la demande en Chine, de tensions géopolitiques accrues, et d’un affaiblissement des ventes aux États-Unis.
Depuis le début de l’année, le titre LVMH a perdu plus de 22 %.
« Dans un contexte de forte incertitude économique aux États-Unis et dans le monde, il est difficile d’imaginer un scénario crédible d’amélioration du chiffre d’affaires », observe Thomas Chauvet, analyste chez Citi.
La banque Jefferies évoque également un « début d’année compliqué » pour le leader mondial du luxe.
À rebours, Hermès affiche une trajectoire boursière résiliente.
Porté par une demande soutenue sur l’ensemble de ses marchés et un positionnement ultra sélectif, le groupe familial enregistre depuis janvier une progression de près de 1 % sur le CAC 40, alors que l’indice parisien recule de 1,11 % sur la même période.
En 2024, le chiffre d’affaires d’Hermès s’élevait à 15,2 milliards d’euros, très loin des 84,7 milliards générés par LVMH, mais le marché semble récompenser la régularité et la qualité des résultats du sellier parisien.
La performance d’Hermès illustre plus largement une recomposition silencieuse au sein du secteur du luxe, où la croissance n’est plus assurée par les seuls effets d’échelle, mais aussi par la constance et la maîtrise de l’image de marque.
Si LVMH conserve une avance considérable en taille et en diversification, la confiance des investisseurs semble aujourd’hui vaciller.
Hermès a profité d’une baisse marquée de l’action LVMH à la suite de résultats trimestriels jugés décevants.
Entre 9h30 et 11h20, sa capitalisation boursière a dépassé celle de LVMH, atteignant temporairement la première place du CAC 40.
Crédit photographie : Hermes
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