Paris, le 15 janvier 2025 –
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Dix-huit mois après le lancement d’un plan de transformation ambitieux, Bris Rocher, président du Groupe Rocher, oriente le conglomérat familial français vers un avenir plus ciblé.
Dans une déclaration exclusive à Ouest-France et au Figaro, Rocher a annoncé la possible vente de deux marques emblématiques du groupe : Petit Bateau, spécialisée dans la mode enfantine, et Stanhome, axée sur les produits ménagers.
Cette initiative souligne la volonté du groupe de se concentrer sur son expertise historique dans les soins de la peau.
Un changement d’orientation : La logique derrière cette démarche
Petit Bateau, acquis en 1988, est profondément ancré dans le paysage commercial français avec des activités comprenant un centre logistique à Troyes et un site de production à Tenmar, au Maroc.
Employant 2 300 personnes—1 400 d’entre elles en France—la marque a établi une présence significative grâce à ses 370 points de vente et 760 distributeurs tiers dans le monde.
Stanhome, pour sa part, a rejoint le portefeuille du Groupe Rocher en 1997.
Originaire des États-Unis, la marque se spécialise dans les produits ménagers vendus directement aux consommateurs, soutenue par un réseau de 580 employés et un vaste réseau de représentants indépendants au Mexique, en Italie et en France.
Malgré ses canaux de distribution solides, Stanhome semble moins alignée avec les nouvelles priorités stratégiques du groupe.
« Nos racines sont dans les soins de la peau », a souligné Rocher. « C’est dans ce domaine que nous voulons augmenter nos investissements et renforcer notre position.» Cette réorientation fait suite à la cession en septembre 2024 de l’usine de production de parfums de Ploërmel à Arcade Beauty, une entreprise américaine, alors que Rocher se détourne des catégories adjacentes pour se concentrer sur ses forces principales.
Une dynamique financière soutenant une vision stratégique
La transformation porte ses fruits.
Les revenus du Groupe Rocher en 2024 ont augmenté de 2,4 % par rapport à l’année précédente, atteignant 2,2 milliards d’euros.
La rentabilité s’est nettement améliorée, avec un EBITDA en hausse de 25 %, s’élevant à environ 120 millions d’euros, plaçant le groupe en avance sur sa feuille de route initiale.
Renforcé par des lignes de crédit renouvelées jusqu’à fin 2027, Rocher prévoit une augmentation de 50 % des investissements au cours des quatre prochaines années, afin de stimuler la croissance tout en intégrant des objectifs sociétaux et environnementaux.
Gérer les ajustements de main-d’œuvre
Les transformations ne se font pas sans défis.
Le groupe est à mi-parcours d’un plan de restructuration de la main-d’œuvre au sein de sa marque phare Yves Rocher, impliquant la suppression de 300 postes.
À ce jour, plus de 100 départs volontaires et 40 repositionnements internes ont été réalisés. « Nous ne fuyons pas le changement », a déclaré Rocher. « Notre responsabilité est d’anticiper les évolutions du marché, et non d’y réagir avec retard.»
Et ensuite ?
Les cessions envisagées de Petit Bateau et Stanhome ne visent pas seulement à se débarrasser d’actifs non essentiels, mais à maximiser le potentiel des forces historiques du Groupe Rocher.
Les produits de ces ventes devraient alimenter des investissements accrus en R&D et en marketing dans le domaine des soins de la peau, garantissant que le groupe reste compétitif dans un secteur dominé par des géants mondiaux.
Alors que le Groupe Rocher prépare son prochain chapitre, le leadership de Bris Rocher reflète un équilibre délicat : préserver l’héritage tout en embrassant l’avenir.
Les investisseurs et les observateurs de l’industrie suivront avec attention l’évolution de ces changements stratégiques.
Crédit photographie : © Petit Bateau
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