Paris, le 01 octobre 2024 –
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Goldman Sachs a abaissé ce mardi sa recommandation sur Kering, passant de “neutre” à “vendre”, en raison d’une visibilité jugée faible sur les perspectives financières du groupe.
Cette décision reflète les défis persistants auxquels est confrontée Gucci, la marque phare de Kering, dont la performance est sous pression malgré les efforts de redressement entrepris par la direction.
Dans un contexte macroéconomique difficile, les analystes de Goldman Sachs ont exprimé leurs doutes quant à la capacité de Kering à stabiliser ses résultats à court terme, en particulier par rapport à ses concurrents directs. Nous observons une visibilité réduite sur les résultats de Kering par rapport à ceux de ses concurrents dans le secteur du luxe”, précisent les analystes dans une note diffusée aujourd’hui.
Les difficultés de Gucci, qui a longtemps été le moteur de la croissance de Kering, sont au cœur de cette révision. “Malgré des initiatives visant à enrayer la perte de parts de marché, le chiffre d’affaires de Gucci peine à se stabiliser”, indiquent-ils.
Leurs prévisions pour 2025 se situent 11 % en dessous du consensus Visible Alpha, une indication claire des doutes qui planent sur l’efficacité des mesures de redressement actuellement en place.
Les espoirs en Chine s’amenuisent
Bien que l’annonce récente de mesures de relance en Chine ait momentanément soutenu les actions du groupe, Goldman Sachs reste sceptique quant à l’impact de ces initiatives à court terme sur le secteur du luxe. “Il est peu probable que les mesures de relance en Chine génèrent une reprise significative des dépenses discrétionnaires dans le haut de gamme dans les mois à venir”, soulignent les analystes.
Cet avertissement intervient alors que les grandes maisons de luxe, fortement exposées au marché chinois, peinent à raviver la demande dans un contexte économique mondial fragilisé.
Pour Kering, qui publiera ses résultats du troisième trimestre le 23 octobre, les prochains mois s’annoncent cruciaux.
Une compétition féroce et des géants plus robustes
Dans cet environnement incertain, Goldman Sachs a indiqué une préférence marquée pour les grandes capitalisations du luxe comme LVMH et Richemont, qui bénéficient de leur position dominante sur le marché ainsi que d’économies d’échelle substantielles.
En parallèle, des marques haut de gamme comme Zegna et Brunello Cucinelli, moins touchées par les fluctuations du marché de masse, continuent d’attirer les faveurs des investisseurs.
Cette dégradation fait suite à une baisse de 35 % de l’action Kering depuis le début de l’année, malgré un léger rebond récent. En ce mardi après-midi, l’action Kering reculait encore de 1,4 % à 253,25 euros, renforçant les doutes quant à une stabilisation à court terme.
Alors que l’industrie du luxe fait face à une tempête économique, la gestion des coûts et la redéfinition de la stratégie de marques comme Gucci seront déterminantes pour l’avenir de Kering.
Pour l’instant, les nuages semblent encore loin de se dissiper.
Goldman Sachs a abaissé sa recommandation à “vendre” en raison d’une visibilité jugée réduite sur les résultats futurs de Kering, notamment à cause des difficultés de redressement de Gucci, sa marque phare.
Les analystes ont des doutes sur la capacité de Kering à stabiliser ses résultats, surtout dans un contexte macroéconomique difficile.
- Crédit photographie : Goldman Sachs
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