Paris, le 29 mars 2025 –
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Ferrari a annoncé jeudi qu’elle augmenterait les prix de certains modèles vendus aux États-Unis jusqu’à 10 %, en réponse directe aux nouveaux droits de douane de 25 % imposés par l’administration américaine sur les importations automobiles.
Une mesure qui reflète la volonté du constructeur italien de préserver sa rentabilité sur un marché qui représente près d’un tiers de son chiffre d’affaires.
La taxe, qui entrera en vigueur le 3 avril, devrait affecter l’ensemble du secteur automobile mondial. Plusieurs groupes ont déjà prévenu qu’ils répercuteraient ces hausses sur les consommateurs, tandis que des inquiétudes grandissent quant aux répercussions sur l’emploi dans les pays exportateurs.
Ferrari, dont les voitures sont toutes assemblées à Maranello, dans le nord de l’Italie, a précisé que les ajustements de prix concerneront les véhicules importés à partir du 2 avril.
La hausse ne dépassera pas 10 %, a précisé l’entreprise dans un communiqué, ajoutant que les modèles 296, SF90 et Roma conserveraient leurs conditions commerciales actuelles, indépendamment de leur date d’importation.
Résilience d’un positionnement ultra-premium
En 2024, Ferrari a écoulé 3 452 véhicules aux États-Unis, générant 1,65 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans la région – soit environ 30 % de ses revenus globaux.
Une dépendance significative au marché nord-américain, que la maison italienne assume pleinement, portée par une clientèle fidèle et peu sensible aux variations tarifaires.
« Ferrari devrait être en mesure de répercuter les hausses de droits de douane assez facilement sur sa clientèle haut de gamme », ont estimé les analystes de RBC Capital Markets, soulignant également la capacité du constructeur à partager ce fardeau avec ses distributeurs.
Cette perspective rassurante semble avoir trouvé écho auprès des investisseurs : après un repli en début de séance à la Bourse de Milan, le titre Ferrari a terminé en hausse de 1,6 %, contrastant avec la chute de plus de 4 % enregistrée par Stellantis dans un marché globalement stable.
Objectifs maintenus, marges sous surveillance
Ferrari a confirmé ses objectifs financiers pour 2025, dévoilés en février, malgré les turbulences liées à l’environnement réglementaire.
Le constructeur vise toujours une marge d’exploitation (EBIT) d’au moins 29 % et une marge EBITDA supérieure à 38,3 %.
Toutefois, le groupe reconnaît qu’un impact « modéré » sur la rentabilité est possible.
Il évoque un risque de réduction de 50 points de base sur ses marges, conséquence directe de l’instauration des droits de douane.
Alors que la politique commerciale américaine continue de peser sur la stratégie des grands constructeurs mondiaux, Ferrari adopte une posture de résilience, s’appuyant sur l’exclusivité de son produit et la solidité de sa demande.
Ferrari réagit à la décision de l’administration américaine d’imposer une taxe de 25 % sur les importations automobiles, en vigueur à partir du 3 avril 2025.
Pour préserver ses marges, la marque augmente ses prix jusqu’à 10 % sur les véhicules importés après le 2 avril.
Crédit photographie : Ferrari
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