Paris, le 14 février 2025 –
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Céline Assimon, PDG de De Beers Jewellers, a quitté son poste à la fin du mois de février, marquant un tournant pour la division joaillerie du diamant géant.
Après quatre années passées à la tête de la marque, Assimon a contribué à repositionner De Beers Jewelers comme une référence du luxe, tout en supervisant l’expansion du portefeuille de produits et l’ouverture de nouvelles boutiques stratégiques.
Cette annonce intervient alors qu’Anglo American, maison mère de De Beers, étudie des options pour céder ou scinder l’entreprise diamantaire, dans un effort visant à rationaliser son portefeuille et recentrer ses activités sur des segments plus stratégiques, notamment le cuivre et le minerai de fer.
Dans un communiqué, De Beers a salué la contribution d’Assimon, soulignant son rôle clé dans l’évolution de la marque : « Elle a su repositionner De Beers Jewelers comme une maison de luxe axée sur le design, en développant des collections signature et en consolidant des relations avec des partenaires stratégiques. »
Un secteur sous tension
Le départ d’Assimon survit dans un contexte de ralentissement du marché du diamant.
La demande pour les pierres naturelles a été fragilisée par la montée en puissance des diamants de synthèse et un climat économique incertain, en particulier aux États-Unis et en Chine, deux marchés clés pour la joaillerie haut de gamme.
De Beers, historiquement dominant dans le secteur, a vu les prix de ses diamants bruts chuter ces derniers mois, affectant directement sa rentabilité.
En réponse, l’entreprise a multiplié les initiatives pour restaurer la demande, notamment par des campagnes marketing visant à réaffirmer la valeur émotionnelle et patrimoniale des diamants naturels.
« Le repositionnement de De Beers Jewelers et les réformes mises en place sous la direction de Céline Assimon ont renforcé la marque. Toutefois, l’avenir de la division dépendra des décisions stratégiques prises par Anglo American dans les mois à venir » , indique un analyste du secteur.
Vers une restructuration du groupe ?
Anglo American, qui détient De Beers depuis les années 1920 et en a pris le contrôle total en 2011 après avoir racheté les parties de la famille Oppenheimer, explore actuellement plusieurs options pour l’avenir de son pôle diamantaire.
L’hypothèse d’une cession à un acteur stratégique ou d’une entrée en bourse de De Beers a été évoquée, bien qu’aucune décision définitive n’ait encore été annoncée.
Le Botswana, actionnaire à hauteur de 15 % de De Beers, pourrait également jouer un rôle clé dans cette restructuration. Gaborone aurait exprimé son intérêt pour une augmentation de sa participation, dans le cadre d’un éventuel spin-off du groupe.
Dans l’immédiat, De Beers a confirmé qu’une recherche était en cours pour nommer un successeur à Céline Assimon.
L’identité du futur dirigeant sera déterminante pour assurer la continuité des initiatives mises en place et clarifier l’orientation stratégique de la maison de joaillerie dans un paysage en pleine mutation.
Céline Assimon quittera son poste à la fin du mois de février après quatre ans à la tête de De Beers Jewellers.
Son départ intervient dans un contexte de restructuration stratégique pour le groupe, alors qu’Anglo American explore des options pour céder ou scinder De Beers.
Crédit photographie : De Beers
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