Paris, le 08 juillet 2025 –
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Quelques mois après la cession du groupe Moma à Butler Industries pour 100 millions d’euros, Benjamin Patou revient sur le devant de la scène gastronomique parisienne avec une stratégie d’ultra-sélectivité patrimoniale.
Son nouveau véhicule, Lapérouse Holding, codétenu avec Antoine Arnault, administrateur du groupe LVMH, annonce l’acquisition de Prunier, l’un des plus anciens établissements de la capitale, situé avenue Victor-Hugo dans le 16e arrondissement.
Cette prise de participation marque une nouvelle étape dans une relation professionnelle de longue date entre les deux hommes.
Patou et Arnault, amis depuis leur jeunesse, étaient déjà associés dans le capital de Lapérouse, institution rive gauche fondée en 1766, et dans le restaurant Lafayette, relancé récemment dans un esprit festif et gastronomique.
Un portefeuille ciblé sur l’héritage parisien
Avec Prunier, le duo pose les bases d’un portefeuille sélectif d’actifs ancrés dans l’histoire de Paris. Fondée en 1872 et pionnière dans la restauration de produits de la mer, la maison Prunier incarne une certaine idée de l’élégance française.
Le restaurant, longtemps propriété de la famille Prunier puis d’Alain Ducasse, rejoint désormais un groupe dont la ligne directrice est clairement énoncée : « Réunir les plus belles adresses parisiennes répondant à ces quatre valeurs : historiques, iconiques, institutionnelles et indémodables », affirme Benjamin Patou.
Une gouvernance bicéphale, un cap assumé
Lapérouse Holding se distingue par sa gouvernance : d’un côté, un entrepreneur aguerri de l’hospitalité ayant consolidé un empire de lieux festifs ; de l’autre, un héritier du luxe, stratège et investisseur discret mais déterminé.
Ensemble, ils ambitionnent de créer un nouveau standard dans l’univers de la restauration haut de gamme, loin des effets de mode, avec un ancrage sur la durée.
Ce modèle repose sur une logique patrimoniale assumée. Il ne s’agit pas de multiplier les adresses, mais de restaurer, préserver, sublimer.
La maison Prunier pourrait bénéficier d’un programme de rénovation ou de repositionnement, à l’image du travail réalisé rue des Grands Augustins pour Lapérouse.
Vers une consolidation des adresses mythiques ?
Alors que le secteur de la restauration parisienne est en pleine recomposition, Lapérouse Holding entend jouer un rôle d’agrégateur éclairé.
La stratégie n’est pas opportuniste : elle est pensée à l’échelle du temps long, avec une attention méticuleuse portée à chaque acquisition.
La montée en puissance de ce groupe intervient dans un contexte où le lien entre luxe et hospitalité se resserre.
Antoine Arnault, par son implication dans LVMH, connaît les synergies possibles entre restauration, image de marque, tourisme et savoir-faire français.
Son association avec Benjamin Patou pourrait ainsi préfigurer une nouvelle grammaire de l’expérience à la parisienne.
Fondé en 1872, Prunier est l’un des temples historiques de la gastronomie marine parisienne.
Son cachet patrimonial, son emplacement dans le 16e arrondissement et son héritage en font un actif aligné avec les ambitions de Lapérouse Holding.
Crédit photographie : © Prunier
Crédit graphique : M&M
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