Paris, le 03 octobre 2025 –
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Les héritiers de Giorgio Armani ont entamé l’exploration d’options en vue de la vente d’une participation minoritaire dans la maison italienne, déclenchant l’un des processus de transmission les plus importants de l’industrie européenne du luxe.
Selon des sources proches du dossier, des représentants d’Armani ont approché des acquéreurs potentiels, dont L’Oréal, tandis que Rothschild devrait conseiller sur l’opération.
Les dispositions du testament d’Armani
Le couturier, décédé le 4 septembre, a laissé des instructions précises concernant l’avenir du groupe qu’il avait fondé il y a cinquante ans.
Son testament prévoit :
La cession d’une première tranche de 15 % dans les 18 mois suivant son décès.
Le transfert ultérieur d’une participation comprise entre 30 % et 55 % au même acquéreur, ou son introduction en bourse.
Une priorité donnée à LVMH, L’Oréal et EssilorLuxottica, ou à un acteur de “même rang” approuvé par la Fondation Armani et Pantaleo Dell’Orco, partenaire de vie et de longue date de l’entrepreneur.
La Fondation Armani et Dell’Orco jouent un rôle central dans le dispositif : ils détiennent ensemble 70 % des droits de vote (30 % et 40 % respectivement).
Le testament stipule en outre que la Fondation conservera au minimum 30,1 % du capital en cas de vente ou d’introduction en bourse.
Des discussions encore préliminaires
Les échanges en sont encore à un stade exploratoire et aucun engagement ferme n’a été formulé.
Les fonds de capital-investissement n’ont pas été sollicités, preuve de la volonté de privilégier un acquéreur stratégique de stature mondiale.
L’Oréal, déjà lié au groupe par une licence jusqu’en 2050, apparaît comme un candidat naturel, tandis que LVMH et EssilorLuxottica ont laissé entendre par le passé qu’ils étaient ouverts à une telle opportunité.
Valorisation et intérêt stratégique
Les analystes estiment la valeur d’Armani entre 5 et 12 milliards d’euros, ce qui en fait l’un des derniers actifs indépendants les plus convoités du secteur.
Outre ses activités de mode, Armani dispose d’atouts stratégiques grâce à ses licences dans la beauté et le parfum avec L’Oréal, ainsi que son partenariat dans l’optique avec EssilorLuxottica.
Perspectives
Cette cession sera scrutée de près par l’ensemble de l’industrie du luxe, tant Armani reste une marque iconique avec un poids commercial et culturel majeur.
Les dispositions testamentaires ayant un caractère contraignant, l’Association notariale italienne a rappelé que leur non-respect pourrait faire l’objet de contestations judiciaires.
Pour LVMH ou L’Oréal, mettre la main sur Armani constituerait un coup de prestige, tout en offrant une rare opportunité de s’emparer d’une des dernières grandes maisons indépendantes.
Pour la Fondation Armani, l’opération représente un équilibre délicat entre la monétisation des actifs, la continuité créative et la préservation de l’héritage du fondateur.
Le fondateur Giorgio Armani a prévu dans son testament la cession progressive d’une partie du capital afin d’assurer la pérennité de la maison après son décès.
Une première tranche de 15 % doit être vendue dans les 18 mois.
Crédit photographie : © Armani
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